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Pourquoi le prix des friandises naturelles pour chiens est-il plus élevé qu’on ne l’imagine ?

Chez Just for Pets, nous sommes régulièrement confrontés à une question : pourquoi nos mastications naturelles pour chiens – issues de sous-produits d’abattoirs – coûtent-elles parfois plus cher que certains morceaux de viande destinés à l’alimentation humaine ? L’idée reçue est la suivante : « Ce sont des déchets, ils devraient être gratuits ou peu coûteux. » En réalité, la filière est bien plus complexe. Dans cet article, nous allons vous expliquer, de manière pédagogique, pourquoi ce prix n’est pas seulement justifié, mais surtout nécessaire pour offrir un produit sain à vos compagnons et pour limiter l’impact environnemental de ces sous-produits.


1. Comprendre la filière de la viande et ses “déchets”

Lorsque l’on parle de viande pour la consommation humaine, on a tendance à ne regarder que le morceau qui arrive dans notre assiette. Or, un animal abattu ne se résume pas aux filets, cuisses et autres parties « nobles ». En moyenne, seule une partie (environ un tiers) du poids de l’animal vif est valorisée en viande à destination de l’alimentation humaine. Le reste – qu’on appelle « sous-produits » – doit être traité pour éviter les proliférations de maladies.

Jusqu’il y a quelques années, ces sous-produits étaient souvent incinérés, ce qui générait un coût énergétique important. Avec l’augmentation récente du prix du gaz en Europe, nombre d’exploitations optent maintenant pour l’enfouissement, entraînant un nouveau problème : la pollution des sols, avec des conséquences à long terme sur l’environnement.


2. La revalorisation : une solution plus vertueuse

Chez Just for Pets, nous rachetons ces sous-produits pour les transformer en mastications naturelles pour chiens. Cette revalorisation diminue considérablement la quantité de déchets à enfouir ou à incinérer et contribue donc à réduire l’empreinte environnementale de la filière. Cependant, cette démarche a un coût : à l’achat tout d’abord, puisque nous payons ces matières pour éviter qu’elles ne terminent à la décharge ou à l’incinérateur, puis lors de leur transformation.


3. Les étapes de transformation et leurs coûts

a) La déshydratation

Pour garantir la conservation de nos mastications naturelles, il est indispensable de les déshydrater. Cela nécessite des équipements industriels spécialisés, qui demandent un investissement conséquent. Ensuite, la déshydratation elle-même est très gourmande en énergie. Les matières premières sont placées dans des séchoirs où la température et l’humidité sont contrôlées en continu. Cette étape assure non seulement une durée de conservation optimale, mais aussi la sécurité sanitaire du produit.

b) Le coût de l’énergie

Les coûts énergétiques n’ont cessé d’augmenter et la déshydratation est un poste majeur de dépense. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles le prix d’une friandise déshydratée pour chiens peut paraître élevé.

c) Une filière pas encore suffisamment démocratisée

En Europe, cette revalorisation des sous-produits n’est pas encore répandue à grande échelle, ce qui limite les économies d’échelle et maintient les prix à un certain niveau. Par ailleurs, cette pratique écologique profite indirectement à la filière viande : les abattoirs économisent des frais de traitement et d’élimination de leurs déchets. Pourtant, cela ne se répercute pas sur le prix de la viande pour la consommation humaine, car le volume de sous-produits valorisés reste trop faible pour faire baisser significativement les coûts de production.


4. Et si je le faisais moi-même à la maison ?

Il peut sembler facile de reproduire un séchage de viande soi-même, mais regardons de plus près les coûts réels :

Coût de l’électricité
En France, le kilowattheure (kWh) coûte en moyenne 0,22 €.
Une machine de déshydratation domestique (type Lidl) a une puissance d’environ 350 W.
Pour obtenir un résultat satisfaisant, il faut au moins 12 heures de fonctionnement.
Le calcul est simple :

350 W = 0,35 kW
0,35 kW x 12 h = 4,2 kWh
4,2 kWh x 0,22 € = 0,924 € d’électricité

Coût de la matière première
Prenons l’exemple du poulet, l’une des viandes les moins chères, autour de 7 € le kilo.
Admettons que l’appareil puisse contenir 500 g de poulet finement découpé, soit environ 3,50 € de viande.
Après déshydratation, il reste environ 100 g de produit (l’eau s’évapore).
Coût total et rendement
Viande : 3,50 €
Électricité : 0,924 €
Total : 4,424 € pour 100 g de produit final, soit 44,24 € du kilo
En plus de ce prix déjà élevé, on ne compte pas le temps passé, le nettoyage, la gestion de l’hygiène et la place occupée par la machine pendant 12 heures.

Au final, même pour une pratique personnelle, le prix de revient du séchage n’est pas anodin.


5. Pourquoi nos friandises sont un choix conscient

Qualité et traçabilité : Chez Just for Pets, nous sélectionnons rigoureusement nos matières premières pour garantir leur qualité et leur origine.
Sécurité sanitaire : Nos processus de déshydratation et de contrôle sont plus poussés que ceux réalisables dans une cuisine domestique.
Engagement environnemental : En revalorisant ces sous-produits, nous luttons contre l’enfouissement massif et la pollution des sols, tout en aidant à rentabiliser la filière pour qu’elle soit plus éthique et respectueuse de l’environnement.

6. Conclusion

Les mastications naturelles pour chiens issues de sous-produits d’abattoirs représentent bien plus qu’une simple friandise. Elles font partie d’une filière de revalorisation qui participe à la réduction des déchets, tout en garantissant une qualité et une sécurité alimentaire élevées. Les coûts de fabrication, notamment liés à la déshydratation et à l’énergie, expliquent en grande partie pourquoi le prix final peut parfois surprendre.

Au-delà du tarif, l’enjeu est de permettre à nos animaux de compagnie de profiter d’une friandise saine et durable, tout en contribuant à la préservation de l’environnement. Finalement, la vraie question reste : pourquoi le prix de la viande pour humains ne baisse-t-il pas, sachant que les abattoirs réalisent des économies sur l’élimination de leurs déchets ? La réponse réside dans une démocratisation encore timide de cette filière écologique, qui n’est pas assez développée en Europe pour impacter significativement les prix de la viande.

Chez Just for Pets, nous sommes fiers de faire partie de cette évolution. Nous espérons que cet article vous aura permis de mieux comprendre les mécanismes qui se cachent derrière nos mastications naturelles et de dissiper certains préjugés. N’hésitez pas à partager votre avis ou vos questions : nous serons ravis de poursuivre la discussion avec vous.